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Comment répondre aux arguments des climatosceptiques ? 

La conscience environnementale des Français ne cesse de croître et le changement climatique est perçu comme « une urgence mondiale » pour deux-tiers des personnes interrogées lors d’une enquête réalisée par les Nations unies. Malgré tout, il reste encore des irréductibles qui doutent que les activités humaines soient la cause des déséquilibres actuels. Voici 3 arguments scientifiques que vous pouvez leur opposer.

Le climat a déjà changé avant

Réponse : Oui, le climat change constamment. Nous savons que le climat alterne entre périodes glaciaires et interglaciaires (plus chaudes) tous les 100 000 ans. Il y a 20 000 ans, par exemple, la calotte glaciaire de l’hémisphère Nord s’étendait jusqu’en Angleterre, là où, aujourd’hui, elle ne recouvre que le Groenland. Cependant, l’ordre de grandeur de vitesse actuel de changement n’est pas du tout le même.

Pour un changement de 5 degrés sur la dernière ère glaciaire, il a fallu 10 000 ans. Aujourd’hui, le changement climatique dont parlent les scientifiques s’étend sur 300 ans (de 1850 au début de l’ère industrielle, à 2100), soit une vitesse de changement 30 fois plus rapide qui ne laisse pas le temps aux écosystèmes de s’adapter. (Source : Serge Planton, ancien chercheur climatique à Météo France, un des contributeurs aux rapports d’expertise du GIEC)

Les animaux et les plantes peuvent s’adapter

Réponse : Oui, si elles en ont le temps. Il y a eu déjà cinq grands événements d’extinction de masse dans l’histoire de la Terre, la plupart du temps causés par un changement climatique rapide. Lorsque le changement climatique est trop rapide, les espèces n’ont pas le temps de s’adapter, et des extinctions sont inévitables. Les espèces animales ont normalement des « tactiques » pour s’adapter et modifier leur rythme de vie. Hibernation, reproduction, migration sont déjà impactés par le réchauffement climatique, et ce changement, s’il se poursuit, peut être dramatique.

Les chercheurs parlent déjà d’une sixième extinction de masse en cours. 75 % d’espèces animales sont vouées à disparaître durant les siècles à venir, si le réchauffement climatique se poursuit. Cette perte massive de la biodiversité pourrait, à terme, menacer la survie de l’espèce humaine. (Source : IPBS – Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques)

Chez moi, il fait froid et il pleut, alors…

Réponse : La plupart des gens font une confusion entre le climat et la météo. Lorsque nous cherchons des preuves du réchauffement climatique, nous devons rechercher de nombreux indicateurs différents. Bien qu’il soit naturel de commencer par les températures de l’air, un examen plus approfondi doit être aussi complet que possible : taux d’enneigement, fonte des glaces, températures de l’air au-dessus de la Terre et dans la mer doivent être prises en compte. Certains signes sont perceptibles comme des sécheresses anormales dans certaines régions du globe, des pluies diluviennes entraînant des inondations dans d’autres.

Des régions connaissent un refroidissement, tandis que d’autres sont touchées par un réchauffement. Ce qui est admis par l’ensemble de la communauté scientifique, c’est que la température moyenne de notre planète a augmenté de 1 °C depuis 1850 et celle de la France de 1,5 °C. Ce réchauffement, directement lié aux activités humaines, s’intensifie et influence le climat de tous les pays du monde. (Source : Météo France)

MANIFESTE RESPECT

Respect : n. m. (latin respectus)

  • Sentiment de considération envers quelqu’un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards ; Manquer de respect à quelqu’un.
  • Considération que l’on a pour certaines choses ; Le respect de la parole donnée.

Source : Larousse.fr 

Étymologiquement, le respect est le fait de se retourner pour regarder ; il implique un effort d’attention vers autrui, associé à la reconnaissance d’une dignité égale. En philosophie, Kant est l’un des premiers à avoir défendu cette notion. Pour lui, le respect est avant tout le sentiment de la dignité de la nature humaine : en respectant la dignité des autres, dans toutes leurs différences, nous nous interdisons de les juger. Comprendre le potentiel et la force du respect, c’est reconnaître sans condition la dignité humaine.

Au-delà même de la tolérance qui, elle, n’exclut ni le mépris ni la pitié, le respect lutte et agit en vertu de la dignité humaine et de la bienveillance.

Approcher début 2022 la notion de respect, et donc celle de dignité, conduit à poser un acte d’engagement au cœur de ce moment clé de transition de notre époque.

Alors que le débat démocratique insiste souvent sur l’absence de projet collectif, sur ce qui sépare les « communautés », tout en faisant l’apologie des libertés individuelles au détriment du commun, il semble indispensable de poser en valeurs cardinales le respect et la dignité, sous toutes leurs formes, à commencer par le respect de la différence.

Appuyé sur une histoire forte et exigeante, le nouveau magazine respect porte haut les couleurs du respect des autres, de la différence, de toutes et tous, c’est-à-dire de la différence en termes d’âge, de genre ou de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap, de croyances, d’opinions, d’origine sociale, culturelle, économique…

Et dans la continuité de cet axe fondamental, le respect s’étend à tout ce qui nous entoure, à l’ensemble des sujets du temps présent au cœur desquels s’inscrit l’engagement, sous toutes ses formes.

Il s’agit ainsi :

  • Du respect des autres
  • Du respect de la différence
  • Du respect de l’environnement
  • Du respect du débat démocratique
  • Du respect des enjeux sociaux
  • Du respect des territoires

Du respect de l’entreprenariat lorsqu’il est sincèrement orienté vers son impact sur l’humain et sur la planète.

Le magazine respect s’incarne par des visages, des mouvements, des aspirations et prend la parole en la donnant à des voix uniques, singulières et collectives, rassemblées à travers des récits, des manifestes, des exclamations.

Être différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même. (Albert Camus)

En France, le respect de la dignité humaine a été érigé en principe à valeur constitutionnelle par la décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 1994.

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