Crédit : Frank Okay / Unsplash

Numérique : et si on passait au mode sobriété ?

La consommation croissante de vidéos en streaming, le développement de la 5G ou encore le traitement des données par l’Intelligence artificielle risquent fort d’aggraver l’empreinte carbone du numérique. Sans renoncer à l’innovation technologique comment passer à l’ère de la sobriété numérique ?

Les émissions de gaz à effet de serre générées par le numérique

  • 28 % de ces émissions sont dues aux infrastructures réseau
  • 25 % aux data centers
  • 47 % aux équipements des consommateurs (ordinateurs, smartphones, tablettes, objets connectés, GPS…).

La consommation électrique

Les activités numériques des Français génèrent aujourd’hui environ 40 TWh par an, soit près de 10 % de la consommation d’électricité du pays. C’est l’équivalent du chauffage électrique des ménages ou de la région Nouvelle-Aquitaine.

L’impact de la fabrication

La majorité des émissions de CO2 sont dues principalement à la fabrication des appareils. Pour la fabrication d’un ordinateur de 2 kg, 800 kg de matières premières sont mobilisées, soit 124 kg de CO2 générés, sur les 169 kg émis sur l’ensemble de son cycle de vie.Comparaison avec le transport :un vol aller-retour Paris-Amsterdam = 270 kg de CO2 par personne. Une box internet + une TV consomment autant qu’un grand réfrigérateur sur un an.

Et l’IA dans tout ça ?

Entraîner un modèle de deep learning de 4 à 7 jours émet autant qu’un être humain pendant 57 ans, ou que 5 voitures pendant leur durée de vie.

L’impact du streaming

Les plateformes comme Netflix ou Amazon Prime sont très polluantes. Leurs émissions de gaz à effet de serre sont équivalentes à celles d’un pays comme le Chili. Les vidéos porno représentent 27 % du trafic vidéo en ligne, ce qui représente 82 millions de tonnes de CO2 chaque année soit autant que le secteur de l’habitat en France.

L’impact sur les terres rares

La Chine produit aujourd’hui plus de 95% des terres rares dans le monde. Baotou, capitale de la Région autonome de Mongolie intérieure est « la Silicon Valley des terres rares ». La ville voisine de Dalahai est surnommée le « village du cancer » : 66 villageois sont décédés des suites d’un cancer entre 1993 et 2005, sans doute en raison des rejets toxiques. Puisque la consommation mondiale de métaux croît à un rythme de 3 à 5 % par an, pour satisfaire les besoins mondiaux, d’ici à 2050, nous devrions extraire du sous-sol plus de métaux que l’humanité n’en a extrait depuis son origine.

Les bons gestes

  • Passer de 2 à 4 ans d’usage pour une tablette ou un ordinateur améliore de 50 % son bilan environnemental,
  • Il est préférable d’utiliser un disque dur plutôt que les services du cloud
  • L’extension de navigateur Carbo-nalyser permet de calculer en temps réel l’impact de votre navigation.

MANIFESTE RESPECT

Respect : n. m. (latin respectus)

  • Sentiment de considération envers quelqu’un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards ; Manquer de respect à quelqu’un.
  • Considération que l’on a pour certaines choses ; Le respect de la parole donnée.

Source : Larousse.fr 

Étymologiquement, le respect est le fait de se retourner pour regarder ; il implique un effort d’attention vers autrui, associé à la reconnaissance d’une dignité égale. En philosophie, Kant est l’un des premiers à avoir défendu cette notion. Pour lui, le respect est avant tout le sentiment de la dignité de la nature humaine : en respectant la dignité des autres, dans toutes leurs différences, nous nous interdisons de les juger. Comprendre le potentiel et la force du respect, c’est reconnaître sans condition la dignité humaine.

Au-delà même de la tolérance qui, elle, n’exclut ni le mépris ni la pitié, le respect lutte et agit en vertu de la dignité humaine et de la bienveillance.

Approcher début 2022 la notion de respect, et donc celle de dignité, conduit à poser un acte d’engagement au cœur de ce moment clé de transition de notre époque.

Alors que le débat démocratique insiste souvent sur l’absence de projet collectif, sur ce qui sépare les « communautés », tout en faisant l’apologie des libertés individuelles au détriment du commun, il semble indispensable de poser en valeurs cardinales le respect et la dignité, sous toutes leurs formes, à commencer par le respect de la différence.

Appuyé sur une histoire forte et exigeante, le nouveau magazine respect porte haut les couleurs du respect des autres, de la différence, de toutes et tous, c’est-à-dire de la différence en termes d’âge, de genre ou de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap, de croyances, d’opinions, d’origine sociale, culturelle, économique…

Et dans la continuité de cet axe fondamental, le respect s’étend à tout ce qui nous entoure, à l’ensemble des sujets du temps présent au cœur desquels s’inscrit l’engagement, sous toutes ses formes.

Il s’agit ainsi :

  • Du respect des autres
  • Du respect de la différence
  • Du respect de l’environnement
  • Du respect du débat démocratique
  • Du respect des enjeux sociaux
  • Du respect des territoires

Du respect de l’entreprenariat lorsqu’il est sincèrement orienté vers son impact sur l’humain et sur la planète.

Le magazine respect s’incarne par des visages, des mouvements, des aspirations et prend la parole en la donnant à des voix uniques, singulières et collectives, rassemblées à travers des récits, des manifestes, des exclamations.

Être différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même. (Albert Camus)

En France, le respect de la dignité humaine a été érigé en principe à valeur constitutionnelle par la décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 1994.

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