Poules, oies, dindes, boucs, moutons et même un âne, Oréo : Emre Aymedir, 18 ans, s’implique au quotidien dans une ferme urbaine, à deux pas de la cité, à Villiers-le-Bel, dans le Val-d’Oise.
Le jeune homme, étudiant en électrotechnique par ailleurs, est un passionné. « J’aime les animaux, j’ai toujours eu un feeling avec eux », confie-t-il. Emre Aymedir vient à la ferme à chaque moment de libre : le matin avant les cours, le soir, le week-end…
Le jeune homme y fait découvrir sa passion aux enfants du quartier. Il leur montre comment nourrir les animaux, comment en prendre soin : brosser l’âne ou récolter les oeufs des poules. C’est lui, d’ailleurs, qui a progressivement amené les bêtes à la ferme. Soignant certains animaux blessés ou abandonnés. « J’en ai acheté certains sur Leboncoin, j’en ai récupéré d’autres ou, parfois, c’est la police qui me les amène », se souvient-il. « Et depuis trois ou quatre ans, c’est devenu une ferme. »
À ses côtés, l’association Les As du Puits gère les lieux, ainsi que la Case, association d’éducation à l’environnement et les Ceméa, c’est eux qui ont permis à Emre Aydemir de signer un contrat en service civique pour la ferme urbaine, jusqu’en mars prochain. Le chef de projet chargé du développement durable de Villiers-le-Bel, quant à lui, est devenu le tuteur du jeune homme. « Le projet existe grâce à la mairie et les associations ici. Grâce à Géraldine, Cédric, Alain, Sliman, Antoine et les autres, insiste Emre Aymedir. Je reçois beaucoup de soutien, et c’est eux qui encadrent mon service civique. J’ai fait leur ferme, certes, en amenant les animaux, mais s’ils n’étaient pas là, il n’y aurait pas de ferme. » Les associations ont notamment mis à disposition un espace naturel pour accueillir les animaux. Et forment et accompagnent le jeune homme. […]
Par Oriane Raffin