C du propre

Ils développent une application de gestion des déchets révolutionnaire

Une simple application peut changer le visage d’une ville et le cours d’une vie.

À l’origine, cinq jeunes âgés de 16 à 30 ans originaires de Trappes – Loqmann Benhaddya, Zeineb Boufares, Sakina Faouzi, Omar Konate et Nora Slimani –, toutes et tous étudiant·es dans les domaines de l’informatique et de la data. Réunis par le programme de formation Kesk’ia – qui permet à des jeunes issus des quartiers populaires et des zones rurales d’exprimer leur potentiel dans le numérique –, et après de longs mois de travail, ils développent une application baptisée C du Propre. Un logiciel basé sur l’intelligence artificielle qui invite ses utilisateurs à photographier des déchets sauvages dans la rue : de simples photos permettant de communiquer instantanément l’emplacement et la nature des détritus aux équipes de ramassage de la mairie. Un gain de temps précieux pour les agents de propreté, une vraie solution pour améliorer la qualité de la vie des citoyen·nes et comme l’explique Sakina Faouzi, une des membres de l’équipe : « Une façon ludique de sensibiliser au fait que l’on est toutes et tous responsables, que l’on a toutes et tous un rôle à jouer dans la préservation de notre environnement. »

Lauréats du concours Kesk’ia en mai dernier, les cinq étudiants ont été invités à présenter leur application au Salon VivaTech le mois suivant, devant un parterre de professionnels et d’investisseurs. Prochaine étape : la Silicon Valley, en Californie, en mars 2024, où l’équipe présentera une nouvelle fois le concept de C du Propre, cette fois-ci devant des experts de la tech made in us, avant de rencontrer les élèves des prestigieuses universités de Berkeley et de Stanford.

Tout va très vite pour les cinq jeunes Trappistes, dont l’aventure dépasse toutes leurs espérances, et dont le talent numérique n’a d’égal que leur humilité : « Bien évidemment, nous aimerions développer de nouveaux prototypes de C du Propre dans d’autres municipalités que Trappes, confie Sakina, mais ce que nous vivons est déjà énorme ! Alors, si j’avais un souhait à formuler aujourd’hui, ce serait que le plus grand nombre de jeunes puissent bénéficier, tout comme nous, de cet incroyable tremplin que nous a offert le programme Kesk’ia. »

Cet article est extrait de respect 08, numéro qui questionne la notion de famille en 2024. Exclusivement disponible sur la boutique respect :

respect 08
PEUT-ON CHOISIR SA FAMILLE ?

MANIFESTE RESPECT

Respect : n. m. (latin respectus)

  • Sentiment de considération envers quelqu’un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards ; Manquer de respect à quelqu’un.
  • Considération que l’on a pour certaines choses ; Le respect de la parole donnée.

Source : Larousse.fr 

Étymologiquement, le respect est le fait de se retourner pour regarder ; il implique un effort d’attention vers autrui, associé à la reconnaissance d’une dignité égale. En philosophie, Kant est l’un des premiers à avoir défendu cette notion. Pour lui, le respect est avant tout le sentiment de la dignité de la nature humaine : en respectant la dignité des autres, dans toutes leurs différences, nous nous interdisons de les juger. Comprendre le potentiel et la force du respect, c’est reconnaître sans condition la dignité humaine.

Au-delà même de la tolérance qui, elle, n’exclut ni le mépris ni la pitié, le respect lutte et agit en vertu de la dignité humaine et de la bienveillance.

Approcher début 2022 la notion de respect, et donc celle de dignité, conduit à poser un acte d’engagement au cœur de ce moment clé de transition de notre époque.

Alors que le débat démocratique insiste souvent sur l’absence de projet collectif, sur ce qui sépare les « communautés », tout en faisant l’apologie des libertés individuelles au détriment du commun, il semble indispensable de poser en valeurs cardinales le respect et la dignité, sous toutes leurs formes, à commencer par le respect de la différence.

Appuyé sur une histoire forte et exigeante, le nouveau magazine respect porte haut les couleurs du respect des autres, de la différence, de toutes et tous, c’est-à-dire de la différence en termes d’âge, de genre ou de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap, de croyances, d’opinions, d’origine sociale, culturelle, économique…

Et dans la continuité de cet axe fondamental, le respect s’étend à tout ce qui nous entoure, à l’ensemble des sujets du temps présent au cœur desquels s’inscrit l’engagement, sous toutes ses formes.

Il s’agit ainsi :

  • Du respect des autres
  • Du respect de la différence
  • Du respect de l’environnement
  • Du respect du débat démocratique
  • Du respect des enjeux sociaux
  • Du respect des territoires

Du respect de l’entreprenariat lorsqu’il est sincèrement orienté vers son impact sur l’humain et sur la planète.

Le magazine respect s’incarne par des visages, des mouvements, des aspirations et prend la parole en la donnant à des voix uniques, singulières et collectives, rassemblées à travers des récits, des manifestes, des exclamations.

Être différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même. (Albert Camus)

En France, le respect de la dignité humaine a été érigé en principe à valeur constitutionnelle par la décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 1994.

Inscrivez-vous à notre newsletter