Marine Calmet
©Éric Coquelin

Marine Calmet, présidente de Wild Legal

Présidente de Wild Legal, programme interactif pour la transition juridique et les droits de la nature, Marine Calmet est aussi avocate spécialisée sur les questions des droits de l’environnement et des peuples autochtones sur les territoires français. Elle se bat pour la reconnaissance du crime d’écocide.

Comment définir droits de la nature et écocide ?
Les droits de la nature, c’est un mouvement juridique et civique qui tend à faire reconnaître la nature comme sujet de droit. Les écocides sont les crimes les plus graves commis contre la nature ; ils concernent les destructions graves, étendues ou durables qui menacent l’habitabilité et la stabilité de nos écosystèmes. L’ambition de la reconnaissance de ce crime est de poursuivre les personnes responsables de ce genre d’atteinte à la nature et de dissuader celles qui pourraient menacer l’intégrité des écosystèmes.

Pourquoi avoir fondé Wild Legal ?
Le droit de l’environnement est foncièrement incapable de répondre aux besoins de la transition écologique mais est surtout incapable de protéger la nature. Il part du postulat que la nature est un ensemble de gisements exploitables. Le rapport de force entre l’humain et la nature est totalement faussé par le fait qu’on soit les seuls à être titulaires de droits fondamentaux…

Propos recueillis par Méline Laffabry

Retrouvez l’intégralité de cette interview dans respect 5, notre numéro anniversaire qui met en lumière 50 personnalités engagées dans la société et/ou en faveur de l’environnement. Exclusivement disponible sur la boutique respect :

respect 05
50 NUANCES D’ENGAGEMENT

MANIFESTE RESPECT

Respect : n. m. (latin respectus)

  • Sentiment de considération envers quelqu’un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards ; Manquer de respect à quelqu’un.
  • Considération que l’on a pour certaines choses ; Le respect de la parole donnée.

Source : Larousse.fr 

Étymologiquement, le respect est le fait de se retourner pour regarder ; il implique un effort d’attention vers autrui, associé à la reconnaissance d’une dignité égale. En philosophie, Kant est l’un des premiers à avoir défendu cette notion. Pour lui, le respect est avant tout le sentiment de la dignité de la nature humaine : en respectant la dignité des autres, dans toutes leurs différences, nous nous interdisons de les juger. Comprendre le potentiel et la force du respect, c’est reconnaître sans condition la dignité humaine.

Au-delà même de la tolérance qui, elle, n’exclut ni le mépris ni la pitié, le respect lutte et agit en vertu de la dignité humaine et de la bienveillance.

Approcher début 2022 la notion de respect, et donc celle de dignité, conduit à poser un acte d’engagement au cœur de ce moment clé de transition de notre époque.

Alors que le débat démocratique insiste souvent sur l’absence de projet collectif, sur ce qui sépare les « communautés », tout en faisant l’apologie des libertés individuelles au détriment du commun, il semble indispensable de poser en valeurs cardinales le respect et la dignité, sous toutes leurs formes, à commencer par le respect de la différence.

Appuyé sur une histoire forte et exigeante, le nouveau magazine respect porte haut les couleurs du respect des autres, de la différence, de toutes et tous, c’est-à-dire de la différence en termes d’âge, de genre ou de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap, de croyances, d’opinions, d’origine sociale, culturelle, économique…

Et dans la continuité de cet axe fondamental, le respect s’étend à tout ce qui nous entoure, à l’ensemble des sujets du temps présent au cœur desquels s’inscrit l’engagement, sous toutes ses formes.

Il s’agit ainsi :

  • Du respect des autres
  • Du respect de la différence
  • Du respect de l’environnement
  • Du respect du débat démocratique
  • Du respect des enjeux sociaux
  • Du respect des territoires

Du respect de l’entreprenariat lorsqu’il est sincèrement orienté vers son impact sur l’humain et sur la planète.

Le magazine respect s’incarne par des visages, des mouvements, des aspirations et prend la parole en la donnant à des voix uniques, singulières et collectives, rassemblées à travers des récits, des manifestes, des exclamations.

Être différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même. (Albert Camus)

En France, le respect de la dignité humaine a été érigé en principe à valeur constitutionnelle par la décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 1994.

Inscrivez-vous à notre newsletter