Renaud Seligmann
©Social Bar

Renaud Seligmann, fondateur du Social Bar

« J’ai joué le prix de mon cocktail au dé, parlé de politique chilienne, deviné qu’enfant, Louis voulait être président de la République (aujourd’hui, il ne le veut plus) et offert à Rachid un coupon de réduction chez Monop’ en guise de cadeau de “presque” anniversaire », cet enchaînement d’activités et d’interactions sociales est improbable. Il est pourtant monnaie courante au Social Bar.

Il y a des endroits dans lesquels on se sent bien dès qu’on ouvre la porte, comme si tout le monde nous connaissait. J’imagine que c’est ce qu’on ressentait aux troquets du coin quand ils étaient encore des lieux de rencontre et de réunion. C’est d’ailleurs l’effet que cherchait à produire Renaud Seligmann en créant le Social Bar en 2016. Créer un lieu où le lien social est facilité, même si l’interaction entre deux inconnus ne dure que quelques secondes.

Renaud s’invente alors « agent de convivialité ». Tous les soirs, il accueille chaleureusement les clients et met en place mille et un stratagèmes et jeux pour encourager l’interaction. Le bar devient alors une sorte de « cour de récréation pour adultes ». C’est un franc succès ! Depuis six Social Bar ont ouvert dans toute la France, dont le dernier à Montpellier en février 2023 : trois jours d’ouverture, 500 personnes présentes chaque soir…

Par Méline Laffabry

Retrouvez l’intégralité de cet article dans respect 5, notre numéro anniversaire qui met en lumière 50 personnalités engagées dans la société et/ou en faveur de l’environnement. Exclusivement disponible sur la boutique respect :

respect 05
50 NUANCES D’ENGAGEMENT

MANIFESTE RESPECT

Respect : n. m. (latin respectus)

  • Sentiment de considération envers quelqu’un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards ; Manquer de respect à quelqu’un.
  • Considération que l’on a pour certaines choses ; Le respect de la parole donnée.

Source : Larousse.fr 

Étymologiquement, le respect est le fait de se retourner pour regarder ; il implique un effort d’attention vers autrui, associé à la reconnaissance d’une dignité égale. En philosophie, Kant est l’un des premiers à avoir défendu cette notion. Pour lui, le respect est avant tout le sentiment de la dignité de la nature humaine : en respectant la dignité des autres, dans toutes leurs différences, nous nous interdisons de les juger. Comprendre le potentiel et la force du respect, c’est reconnaître sans condition la dignité humaine.

Au-delà même de la tolérance qui, elle, n’exclut ni le mépris ni la pitié, le respect lutte et agit en vertu de la dignité humaine et de la bienveillance.

Approcher début 2022 la notion de respect, et donc celle de dignité, conduit à poser un acte d’engagement au cœur de ce moment clé de transition de notre époque.

Alors que le débat démocratique insiste souvent sur l’absence de projet collectif, sur ce qui sépare les « communautés », tout en faisant l’apologie des libertés individuelles au détriment du commun, il semble indispensable de poser en valeurs cardinales le respect et la dignité, sous toutes leurs formes, à commencer par le respect de la différence.

Appuyé sur une histoire forte et exigeante, le nouveau magazine respect porte haut les couleurs du respect des autres, de la différence, de toutes et tous, c’est-à-dire de la différence en termes d’âge, de genre ou de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap, de croyances, d’opinions, d’origine sociale, culturelle, économique…

Et dans la continuité de cet axe fondamental, le respect s’étend à tout ce qui nous entoure, à l’ensemble des sujets du temps présent au cœur desquels s’inscrit l’engagement, sous toutes ses formes.

Il s’agit ainsi :

  • Du respect des autres
  • Du respect de la différence
  • Du respect de l’environnement
  • Du respect du débat démocratique
  • Du respect des enjeux sociaux
  • Du respect des territoires

Du respect de l’entreprenariat lorsqu’il est sincèrement orienté vers son impact sur l’humain et sur la planète.

Le magazine respect s’incarne par des visages, des mouvements, des aspirations et prend la parole en la donnant à des voix uniques, singulières et collectives, rassemblées à travers des récits, des manifestes, des exclamations.

Être différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même. (Albert Camus)

En France, le respect de la dignité humaine a été érigé en principe à valeur constitutionnelle par la décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 1994.

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