Le laboratoire des publics pour démocratiser l’art et la culture

Le Laboratoire des publics, programme transverse d’accès à l’art et à la culture destiné aux publics les plus éloignés, est pensé et mis en œuvre par le Groupe SOS avec un ensemble de partenaires, dont le ministère de la Culture, la fondation Art Explora, le Centre national du livre, le centre Pompidou, la Fondation Orange, Live Nation, la Monnaie de Paris, la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, le théâtre de la Ville, La Villette…

Le laboratoire des publics, c’est un lieu sans adresse d’une douceur incroyable, d’une attention extrême.
C’est de la tendresse considérée comme un des beaux arts et autorisée par la praxéologie des artistes. C’est de la poésie au sens populaire, du lien et des histoires pour le dire autrement. Pensé comme un programme d’accompagnement d’intérêt général, le laboratoire des publics favorise les chemins de traverse vers la création, vers la pratique artistique et vers les œuvres pour les publics les plus éloignés ou oubliés de l’offre culturelle. L’équation, concrètement, est : comment mettre en œuvre une dynamique de changement afin d’œuvrer pour l’accès de toutes et tous à la culture ? Le début de la réponse n’est pas moins que l’ambition de créer les conditions pour faciliter l’émergence d’une synergie entre les artistes, les lieux d’art, les fondations, les institutions culturelles et des établissements médico-sociaux. L’accès à l’art et à la culture s’est en effet trop souvent fait au détriment d’une partie de la population qui, pour des raisons économiques, éducationnelles et sociales, n’a pas eu la possibilité de participer à la dynamique culturelle environnante.

Car, au cœur des enjeux de société, la culture est éclairante, inspirante, intrigante, parfois déroutante. Parce que l’art et la culture sont les bases d’une société qui pense, qui s’interroge et qui se met en mouvement, elle est conséquemment un rempart face au sentiment de fragmentation du monde. Au-delà de toutes les frontières, la culture crée des passerelles entre les gens et permet les traversées humaines les plus incroyables.

Le laboratoire des publics est ainsi un champ des possibles qui met en place des projets singuliers au cœur de la création sous toutes ses formes : résidences d’artistes comme avec les auteur et comédien François Beaune et Jack Souvant, actions intergénérationnelles avec le metteur en scène Jean-Baptiste Sastre, visites guidées, parcours de spectacles, ateliers de pratique artistique, découvertes de lieux culturels, dispositifs innovants et immersifs, kits pédagogiques, initiation à l’histoire de l’art…

Par Steven Hearn

Cet article est un extrait de respect 03, qui explore les recoins, les marges, les idées et actions des défis posés par « éduquer » et « habiter ». Exclusivement disponible sur la boutique respect :

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TOIT, NOUS

MANIFESTE RESPECT

Respect : n. m. (latin respectus)

  • Sentiment de considération envers quelqu’un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards ; Manquer de respect à quelqu’un.
  • Considération que l’on a pour certaines choses ; Le respect de la parole donnée.

Source : Larousse.fr 

Étymologiquement, le respect est le fait de se retourner pour regarder ; il implique un effort d’attention vers autrui, associé à la reconnaissance d’une dignité égale. En philosophie, Kant est l’un des premiers à avoir défendu cette notion. Pour lui, le respect est avant tout le sentiment de la dignité de la nature humaine : en respectant la dignité des autres, dans toutes leurs différences, nous nous interdisons de les juger. Comprendre le potentiel et la force du respect, c’est reconnaître sans condition la dignité humaine.

Au-delà même de la tolérance qui, elle, n’exclut ni le mépris ni la pitié, le respect lutte et agit en vertu de la dignité humaine et de la bienveillance.

Approcher début 2022 la notion de respect, et donc celle de dignité, conduit à poser un acte d’engagement au cœur de ce moment clé de transition de notre époque.

Alors que le débat démocratique insiste souvent sur l’absence de projet collectif, sur ce qui sépare les « communautés », tout en faisant l’apologie des libertés individuelles au détriment du commun, il semble indispensable de poser en valeurs cardinales le respect et la dignité, sous toutes leurs formes, à commencer par le respect de la différence.

Appuyé sur une histoire forte et exigeante, le nouveau magazine respect porte haut les couleurs du respect des autres, de la différence, de toutes et tous, c’est-à-dire de la différence en termes d’âge, de genre ou de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap, de croyances, d’opinions, d’origine sociale, culturelle, économique…

Et dans la continuité de cet axe fondamental, le respect s’étend à tout ce qui nous entoure, à l’ensemble des sujets du temps présent au cœur desquels s’inscrit l’engagement, sous toutes ses formes.

Il s’agit ainsi :

  • Du respect des autres
  • Du respect de la différence
  • Du respect de l’environnement
  • Du respect du débat démocratique
  • Du respect des enjeux sociaux
  • Du respect des territoires

Du respect de l’entreprenariat lorsqu’il est sincèrement orienté vers son impact sur l’humain et sur la planète.

Le magazine respect s’incarne par des visages, des mouvements, des aspirations et prend la parole en la donnant à des voix uniques, singulières et collectives, rassemblées à travers des récits, des manifestes, des exclamations.

Être différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même. (Albert Camus)

En France, le respect de la dignité humaine a été érigé en principe à valeur constitutionnelle par la décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 1994.

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