Garage solidaire
Crédit : Nina Mercado/Unsplash

L’Armée du salut ouvre son premier garage solidaire

Situé dans le Haut-Rhin, à Kingersheim, le premier garage solidaire lancé par l’Armée du salut s’adresse à toutes les personnes en situation de précarité ayant besoin d’un véhicule pour aller travailler.

Un garage pour favoriser le retour à l’emploi

Trop chère à l’achat, à la location ou à l’entretien, de nombreux Français doivent se priver de voiture. Pourtant, pour 21 % des demandeurs d’emploi, la mobilité constitue le frein majeur à leur retour à une activité professionnelle. C’est en partant de ce constat que l’Armée du salut a décidé de lancer son premier garage solidaire à Kingersheim, dans la banlieue de Mulhouse. Une agglomération qui « concentre de nombreux bénéficiaires de minima sociaux, publics pour lesquels les besoins en mobilité et recherche d’emploi sont importants », insiste Nathalie Saby, chargée de développement à la Fondation de l’Armée du salut.

Ce garage n’est pas ouvert à tout le monde, mais uniquement aux personnes en situation de précarité ayant besoin d’un véhicule pour se rendre au travail ou à une formation professionnelle, et sous prescription de Pôle emploi ou de la Collectivité européenne d’Alsace. Les clients doivent donc justifier percevoir les minima sociaux, le RSA ou l’aide à l’allocation du retour à l’emploi, pour profiter des prestations du garage.

Des services à coûts réduits

S’appuyant sur des dons de voitures de particuliers et d’entreprises, qui bénéficient en échange d’une déduction fiscale à hauteur de la valeur du véhicule (à laquelle on enlève les coûts des réparation), le garage les remet en état pour ensuite les proposer à la vente et, très prochainement, à la location. « Aujourd’hui, on a une douzaine de voitures disponibles à la vente, et 5 véhicules qui le sont à la location, détaille le chef d’atelier Clément Ferreira Da Silva. Il faut compter en moyenne entre 1 000 et 2 000 euros pour l’achat d’un véhicule, et 20 euros journaliers pour une location, dont 15 euros sont pris en charge par nos partenaires. Ce qui revient à un forfait de 5 euros par jour pour le locataire. »

Outre ces prestations de concession, l’établissement répare et entretient également les véhicules à moindre coût, comme le précise le chef d’atelier : « On est à 30 euros par heure de main-d’œuvre, contre 60-80 euros dans un garage classique. »

Un Atelier chantier d’insertion qui recrute

Le garage solidaire étant une nouvelle activité du chantier d’insertion de l’Armée du salut de Kingersheim (l’activité principale est une recyclerie), il recrute lui aussi des personnes éloignées du travail et les forment entre autres aux métiers de la mécanique. À ce jour, deux secrétaires et trois mécaniciens en insertion sont encadrés par Clément Ferreira Da Silva. Le garage solidaire de Kingersheim est le premier du nom à ouvrir ses portes dans le Haut-Rhin, une zone d’emploi qui compte près de 8 % de chômage. Objectif du garage : aider 200 personnes en situation de précarité en 2022.

MANIFESTE RESPECT

Respect : n. m. (latin respectus)

  • Sentiment de considération envers quelqu’un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards ; Manquer de respect à quelqu’un.
  • Considération que l’on a pour certaines choses ; Le respect de la parole donnée.

Source : Larousse.fr 

Étymologiquement, le respect est le fait de se retourner pour regarder ; il implique un effort d’attention vers autrui, associé à la reconnaissance d’une dignité égale. En philosophie, Kant est l’un des premiers à avoir défendu cette notion. Pour lui, le respect est avant tout le sentiment de la dignité de la nature humaine : en respectant la dignité des autres, dans toutes leurs différences, nous nous interdisons de les juger. Comprendre le potentiel et la force du respect, c’est reconnaître sans condition la dignité humaine.

Au-delà même de la tolérance qui, elle, n’exclut ni le mépris ni la pitié, le respect lutte et agit en vertu de la dignité humaine et de la bienveillance.

Approcher début 2022 la notion de respect, et donc celle de dignité, conduit à poser un acte d’engagement au cœur de ce moment clé de transition de notre époque.

Alors que le débat démocratique insiste souvent sur l’absence de projet collectif, sur ce qui sépare les « communautés », tout en faisant l’apologie des libertés individuelles au détriment du commun, il semble indispensable de poser en valeurs cardinales le respect et la dignité, sous toutes leurs formes, à commencer par le respect de la différence.

Appuyé sur une histoire forte et exigeante, le nouveau magazine respect porte haut les couleurs du respect des autres, de la différence, de toutes et tous, c’est-à-dire de la différence en termes d’âge, de genre ou de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap, de croyances, d’opinions, d’origine sociale, culturelle, économique…

Et dans la continuité de cet axe fondamental, le respect s’étend à tout ce qui nous entoure, à l’ensemble des sujets du temps présent au cœur desquels s’inscrit l’engagement, sous toutes ses formes.

Il s’agit ainsi :

  • Du respect des autres
  • Du respect de la différence
  • Du respect de l’environnement
  • Du respect du débat démocratique
  • Du respect des enjeux sociaux
  • Du respect des territoires

Du respect de l’entreprenariat lorsqu’il est sincèrement orienté vers son impact sur l’humain et sur la planète.

Le magazine respect s’incarne par des visages, des mouvements, des aspirations et prend la parole en la donnant à des voix uniques, singulières et collectives, rassemblées à travers des récits, des manifestes, des exclamations.

Être différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même. (Albert Camus)

En France, le respect de la dignité humaine a été érigé en principe à valeur constitutionnelle par la décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 1994.

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