Femme isolée
Crédit : Anthony Tran/Unsplash

Comment aider une femme victime de violences conjugales ?

En 2020, 90 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en France. Comment éviter ces drames ? Nous avons toutes et tous un rôle à jouer pour aider les femmes à se protéger de la violence au sein de leur couple. Voici quelques pistes.

En 2019, au niveau de la France entière (y compris les collectivités d’outre-mer), les forces de sécurité ont enregistré un peu plus de 126 000 femmes victimes de violences commises par leur partenaire (soit une hausse de 16 % sur un an).

Que faire ?

Vous pouvez discuter avec un service de police 24h/24h via ce tchat pour signaler une violence sexuelle, conjugale ou sexiste.

Vous pouvez aussi proposer à la femme victime de partager ce qu’elle vit avec d’autres femmes en particulier au sein du tchat de l’association « En avant toute(s) » qui est gratuit et anonyme. Il s’adresse aux femmes victimes de violences sexistes et sexuelles et  est ouvert 7 jours sur 7 de 10h à 21h.

En cas d’urgence, vous pouvez indiquer à la femme victime qu’elle peut donner l’alerte dans une pharmacie qui alertera tout de suite les forces de l’ordre. Il lui suffira de demander un masque 19. 

Qui appeler ?

Le 3919 est un service gratuit spécialisé dans les violences faites aux femmes. Il est géré par la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF).  En 2018, ce réseau d’associations à pris en charge plus de 53 000 appels. 92 % des appels avaient pour objet des violences conjugales.  Si vous êtes témoins de violences physiques, verbales ou psychologiques à la maison ou au travail, vous pouvez trouver ici du soutien et une information sur la marche à suivre. Le centre d’appel est ouvert du lundi au samedi de 9h à 22h, samedi et dimanche de 9h à 19h.

Toute femme victime peut aussi contacter Viols femmes Informations au 08 000 595 95, du lundi au vendredi, de 10h à 19h.

Dans le cas où vous sentez que la personne est en danger imminent, il est important de se rapprocher directement de la police en composant le 17 ou le 112.  

Comment protéger une femme victime de violences ?

Vous pouvez la mettre en relation avec une avocate spécialisée dans les violences au sein du couple, gratuitement en contactant la ligne d’Avocats, femmes et violences, tous les lundis, mardis et jeudis de 15h à 19h, au 08 20 20 34 28.

Vous pouvez l’inciter à solliciter le juge aux affaires familiales. En cas de danger pour la victime ou ses enfants, ce juge peut en effet  délivrer en urgence une ordonnance de protection, même si la victime n’a pas encore déposé plainte devant la justice pénale. L’ordonnance de protection vise à empêcher l’auteur des violences de s’approcher de la victime.

Il est possible de demander une mesure d’éloignement du conjoint violent, dans le cas d’une plainte pour violences conjugales ou de harcèlement. Harcèlement, violences physiques ou morales, privation d’argent sont autant de raisons qui doivent pousser les femmes à porter plainte puis à demander une mesure d’éloignement.

MANIFESTE RESPECT

Respect : n. m. (latin respectus)

  • Sentiment de considération envers quelqu’un, et qui porte à le traiter avec des égards particuliers ; manifestations de ces égards ; Manquer de respect à quelqu’un.
  • Considération que l’on a pour certaines choses ; Le respect de la parole donnée.

Source : Larousse.fr 

Étymologiquement, le respect est le fait de se retourner pour regarder ; il implique un effort d’attention vers autrui, associé à la reconnaissance d’une dignité égale. En philosophie, Kant est l’un des premiers à avoir défendu cette notion. Pour lui, le respect est avant tout le sentiment de la dignité de la nature humaine : en respectant la dignité des autres, dans toutes leurs différences, nous nous interdisons de les juger. Comprendre le potentiel et la force du respect, c’est reconnaître sans condition la dignité humaine.

Au-delà même de la tolérance qui, elle, n’exclut ni le mépris ni la pitié, le respect lutte et agit en vertu de la dignité humaine et de la bienveillance.

Approcher début 2022 la notion de respect, et donc celle de dignité, conduit à poser un acte d’engagement au cœur de ce moment clé de transition de notre époque.

Alors que le débat démocratique insiste souvent sur l’absence de projet collectif, sur ce qui sépare les « communautés », tout en faisant l’apologie des libertés individuelles au détriment du commun, il semble indispensable de poser en valeurs cardinales le respect et la dignité, sous toutes leurs formes, à commencer par le respect de la différence.

Appuyé sur une histoire forte et exigeante, le nouveau magazine respect porte haut les couleurs du respect des autres, de la différence, de toutes et tous, c’est-à-dire de la différence en termes d’âge, de genre ou de sexe, d’orientation sexuelle, de handicap, de croyances, d’opinions, d’origine sociale, culturelle, économique…

Et dans la continuité de cet axe fondamental, le respect s’étend à tout ce qui nous entoure, à l’ensemble des sujets du temps présent au cœur desquels s’inscrit l’engagement, sous toutes ses formes.

Il s’agit ainsi :

  • Du respect des autres
  • Du respect de la différence
  • Du respect de l’environnement
  • Du respect du débat démocratique
  • Du respect des enjeux sociaux
  • Du respect des territoires

Du respect de l’entreprenariat lorsqu’il est sincèrement orienté vers son impact sur l’humain et sur la planète.

Le magazine respect s’incarne par des visages, des mouvements, des aspirations et prend la parole en la donnant à des voix uniques, singulières et collectives, rassemblées à travers des récits, des manifestes, des exclamations.

Être différent n’est ni une bonne ni une mauvaise chose. Cela signifie simplement que vous êtes suffisamment courageux pour être vous-même. (Albert Camus)

En France, le respect de la dignité humaine a été érigé en principe à valeur constitutionnelle par la décision du Conseil constitutionnel du 27 juillet 1994.

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